BENJAMIN DUPÉ

Rendez-vous : Il se trouve que les oreilles n’ont pas de paupières, 18, 19 et 20 juin

Né en Normandie, Benjamin Dupé étudie la musique au conservatoire de Nantes, dans les classes de guitare et d’écriture, puis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Il y suit l’enseignement du guitariste Alberto Ponce, du compositeur et improvisateur Alain Savouret et du metteur en scène Georges Werler.

Depuis sa sortie du Conservatoire en 1999, il se consacre à la création musicale, au sens large : écriture instrumentale et électroacoustique, improvisation et performance, réalisation et programmation de dispositifs technologiques… Sa proximité avec le monde du spectacle vivant contemporain l’amène parallèlement à interroger la représentation de la musique et à inventer des formes distinctes du concert traditionnel.

Benjamin Dupé © Agnès Mellon

Benjamin Dupé © Agnès Mellon

Dans cet esprit, il cofonde en 2000, avec les compositeurs Benjamin de la Fuente et Samuel Sighicelli, la compagnie d’invention musicale Sphota, avec laquelle il créera sept spectacles. Il est également sollicité par des metteurs en scène (Declan Donnellan pour Le Cid au Festival d’Avignon 1998, Renaud-Marie Leblanc en 2010 pour Erich Von Stroheim de Christophe Pellet au Merlan, scène nationale à Marseille) ou par des chorégraphes. Il travaille ainsi en complicité avec Thierry Thieû Niang, avec lequel il crée à La Friche la Belle de mai À bout de souffle avec des personnes âgées en 2007, puis au Festival de Marseille en 2008 Au bois dormant, sur le monde de l’autisme, spectacle auquel collaborent également l’auteure Marie Desplechin et le metteur en scène Patrice Chéreau.

En 2009, il crée Comme je l’entends, un solo, performance autobioscénique, qui aborde la question de la perception de la musique contemporaine par les publics. En 2010, il en compose une version radiophonique pour sept instruments. En 2012, il crée Fantôme, un léger roulement, et sur la peau tendue qu’est notre tympan au festival Les Musiques à Marseille. Interprétée par un ensemble d’instruments mécaniques et d’objets sonores pilotés à distance, librement inspirée du mythe d’Orphée, la pièce propose à cinquante spectateurs, installés au cœur d’un dispositif musical entièrement scénographié, une expérience sensorielle autour du merveilleux et du fantomatique. Depuis 2012, Benjamin Dupé est compositeur associé au Phénix scène nationale de Valenciennes, dans le cadre d’une résidence soutenue par le ministère de la Culture et la Sacem.

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